L’Urticaire est une maladie inflammatoire qui se manifeste au niveau de la peau. Ses symptômes peuvent apparaitre tant chez des patients adultes que des enfants. Urticaire chronique, urticaire aiguë ou urticaire allergique, l’urticaire s’associe étroitement à l’apparition des plaques rouges sur la peau.
Selon les données des palmarès-hôpitaux cliniques, près de 15 à 20 % des gens qui vivent en France sont touchés par l’urticaire au moins une fois durant leur vie. Les villes les plus touchées sont surtout Paris et Bordeaux. Au Canada, l’Urticaire fait aussi ravage.
Qu’est-ce que l’Urticaire ?
L’urticaire est une maladie cutanée caractérisée par une éruption cutanée suivie de plaques rouges ou papules et d’œdème Quincke. Ses symptômes sont assez comparables aux piqûres d’ortie. Par ailleurs, étymologiquement, l’urticaire vient du mot latin « urtica » traduit en français par « ortie ».
L’éruption cutanée se manifeste généralement au niveau de la surface supérieure de la peau. Pour ce qui est des papules, elles sont généralisées ou localisées et peuvent être rouges, rosées, arrondies, en relief…
Une crise urticaire s’accompagne d’intenses démangeaisons et d’une réaction allergique fugace avec des symptômes qui apparaissent et qui disparaissent.
Quand l’urticaire aigüe se transforme progressivement en urticaire chronique spontanée, les symptômes peuvent s’étendre et atteindre le visage, les pieds, les mains, les muqueuses, voire même les organes génitaux.
Dans cette optique, les lésions prennent un tout autre aspect : des apparitions plus boursouflées œdémateuses avec des plaques rouges moins visibles. À ce stade, on peut ressentir une douleur plus intense, des troubles musculo-squelettiques et on parlera d’œdème Quincke.
Chronique, aiguë ou allergique, l’urticaire présente des effets non négligeables sur la santé et la vie des patients atteints, et ce sur tous les plans. C’est pourquoi il conviendrait de réaliser un examen clinique et d’opter pour une bonne prise en charge médicale.
Les causes de l’urticaire
Dans la majorité des cas, les principales causes urticaire sont dues aux mastocytes fragiles dont les symptômes varient d’un individu à l’autre. Les mastocytes, des éléments qui composent la peau et les muqueuses explosent sous l’influence des histamino-libératrices qui sont produites suite à de nombreux facteurs externes ou internes.
Dans cette optique, on peut dire que les urticaires sont des maladies auto-immunes. La libération de ces substances ont pour causes la consommation de certains aliments (fraise, fromage…), médicaments (aspirine, antibiotique…). Elle peut aussi être provoquée suite à un contact avec des substances urticantes (ortie, latex…) ou des infections.
L’urticaire est-elle liée à une allergie ?
Contrairement aux nombreuses idées reçues, l’urticaire n’est pas forcément le résultat d’une réaction allergique. L’urticaire allergique s’associe à un faible pourcentage d’urticaire aiguë et à 0 % d’urticaire chronique.
Elle se manifeste à l’issue d’une réaction d’hypersensibilité contre une protéine particulière. De façon auto immune, le corps va déclencher des immunoglobulines E à l’origine de l’activation des mastocytes. L’histamine sera par la suite libérée, ce qui va par la suite provoquer une éruption cutanée et l’urticaire.
Des causes urticaire physiques
La recherche des scientifiques et médecins qui étudient les symptômes de l’urticaire affirme que cette dernière peut avoir des causes urticaire physique. L’urticaire physique apparait suite à une stimulation et peut disparaitre par la suite.
Comme forme d’urticaire physique, on peut notamment distinguer le dermographisme, l’urticaire cholinergique, l’urticaire au froid et l’urticaire retardée à pression.
Le dermographisme est une forme de crise urticaire qui apparait sur une peau soumise à un frottement, épilation ou contrainte diverse. Les plaques rouges apparaissent sur la zone atteinte par la friction.
L’urticaire cholinergique ou urticaire d’effort se déclenche à l’issue d’une augmentation de votre température interne après un effort, le stress, un stimulus digestif ou tout simplement une douche chaude. Elle se caractérise par des lésions de petite taille au niveau du thorax ou sur une zone spécifique du corps.
Contrairement à l’urticaire cholinergique, l’urticaire à froid se déclenche à l’issue de la base de température corporelle de façon très rapide. Nager dans la mer, consommer des aliments ou des boissons froides ou exposer son corps aux intempéries peut être les sources de cette urticaire aiguë.
Enfin, l’urticaire retardée à pression apparait uniquement sur des zones du corps soumises à des pressions. Après avoir porté un lourd sac durant plusieurs heures ou manipulé un outil spécifique pendant longtemps, vos épaules et vos mains peuvent présenter un œdème plus ou moins intense. Cet œdème ne disparaitra qu’après une journée, voire plusieurs jours.
Des causes urticaires pathologiques
Selon de nombreux chercheurs, l’urticaire peut aussi provenir de causes pathologiques. Chez l’enfant, des infections respiratoires virales peuvent bien provoquer l’urticaire aiguë. Toute personne atteinte de maladies auto-immunes avec production d’anticorps luttant contre son propre organisme peut présenter des poussées d’urticaire et une éruption cutanée plus ou moins prononcée.
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Aussi, une prédisposition génétique peut conduire vers les symptômes d’une urticaire allergique, une urticaire aiguë et sur le long terme, une urticaire chronique.
Comment reconnaître l’urticaire ?
Alors, comment reconnaitre qu’on a une urticaire et qu’il s’agit d’une maladie allergique, aiguë ou chronique ? Le diagnostic d’une urticaire peut se procéder suivant deux façons : l’interrogatoire et l’examen clinique.
L’interrogatoire
L’interrogatoire permet aux médecins traitants de connaitre si un patient présente des antécédents d’urticaire ou non. Il permet de préciser les réelles causes urticaire à l’origine des plaques rouges et de l’éruption cutanée. Il permet également de mettre en évidence s’il s’agit d’une urticaire physique, pathologique ou génétique.
Dans l’optique où le médecin identifie une cause alimentaire ou médicamenteuse, le patient pourra faire l’objet d’un bilan allergique en vue de déterminer s’il s’agit ou non d’une urticaire allergique.
Aussi, si à l’issue d’un traitement urticaire antihistaminique, la maladie résiste, on devra faire un examen plus approfondi en vue de connaitre s’il s’agit ou non d’une urticaire chronique.
L’examen clinique
Pour confirmer les résultats de l’interrogatoire avant de passer à un traitement pour soigner l’urticaire, il faut d’abord réaliser un examen clinique. L’examen permet de faire la différence entre urticaire aiguë, urticaire chronique et urticaire allergique. Elle permet aussi d’évaluer si les symptômes sont liés ou non à des maladies auto-immunes nécessitant des bilans supplémentaires adaptés.
Aussi, la confirmation d’une urticaire physique a besoin de tests physiques en fonction des cas : test à chaud, à froid ou à pression. Pour ce qui est de l’urticaire aiguë, aucune exploration complémentaire ne sera nécessaire.
Les symptômes de l’Urticaire
Les symptômes de l’Urticaire sont différents en fonction du type d’urticaire. On distingue généralement deux grandes formes d’urticaire : l’urticaire aiguë et l’urticaire chronique.
L’urticaire aiguë
L’urticaire aiguë s’accompagne de poussée et d’éruption cutanée durant moins de 6 semaines. Ces apparitions sont à épisode unique et disparaissent brutalement. L’urticaire aiguë est soit allergique, soit non allergique. Une crise urticaire aiguë allergique apparait suite à une exposition du corps à un composé allergène.
L’urticaire aiguë non allergique par contre se manifeste à l’issue d’une libération d’histamine non spécifique. L’identification du type d’urticaire aiguë se base sur l’interrogatoire du patient.
L’urticaire chronique
Si les lésions quotidiennes, les plaques rouges ou l’éruption cutanée évoluent en œdème Quincke, il s’agirait plutôt d’une urticaire chronique. Étant une maladie chronique, l’urticaire chronique se manifeste durant plus de 6 semaines. Selon les symptômes présentés par les patients, on distingue deux types d’urticaire chronique : l’urticaire chronique inductible et l’urticaire chronique spontanée.
Une urticaire chronique est dite inductible si l’on a pu identifier les principales causes de son apparition. Par contre, une urticaire est dite spontanée si aucun facteur spécifique n’a été identifié à l’origine de cette maladie de la peau. Ce genre d’urticaire touche généralement plus de femmes que d’hommes. De plus, elle s’associe à des conjonctions de différents facteurs.
Les différents traitements contre l’urticaire
Le traitement urticaire repose généralement sur le soulagement du patient (œdème ou prurit), le traitement de ses causes (s’il s’agit d’une infection, des maladies auto-immunes…) et l’élimination des facteurs déclenchants.
Dans un premier temps, on pourra choisir un traitement local en utilisant des crèmes ou des pommades. Comme traitement de référence, les médecins recommandent un traitement antihistaminique suivant une dose standard. Ce dernier bloque l’action de l’histamine durant la libération des poussées d’urticaire.
On distingue deux types de traitement antihistaminiques : de première et de seconde génération.
Le traitement d’une urticaire aiguë devra se faire jusqu’à ce que l’éruption cutanée ait complètement disparu. S’il s’agit plutôt d’une urticaire chronique inductible ou spontanée, on commencera à éliminer tout facteur potentiel pouvant être à l’origine de la maladie : médicaments, aliments…
En cas d’échec de traitement urticaire, des examens cliniques seront nécessaires en vue de déterminer les réelles causes de la maladie. Le médecin pourra par la suite inciter un traitement adéquat jusqu’à éliminer l’urticaire chronique à ses racines. Il pourra par exemple prescrire d’autres médicaments comme les antileucotriènes, la dapsone, la colchicine ou encore des immunosuppresseurs.
En tout état de cause, il est déconseillé de prendre des corticoïdes même si ces derniers réduisent les symptômes de l’œdème Quincke et de l’éruption cutanée. Sur le long terme, après interruption du traitement, la plupart des patients peuvent faire une rechute de la maladie conduisant par la suite à un état de dépendance chronique au traitement.
En guise de conclusion, pour soigner l’urticaire aiguë, chronique ou allergique, il est avant tout essentiel de connaitre les réelles causes urticaire en vue de déterminer le traitement urticaire adéquat. Et comme les médecins le disent si bien, il faut mieux prévenir que guérir.
La prévention de l’urticaire consiste à réduire tous les facteurs pouvant être à l’origine de ses symptômes : l’éviction des médicaments histaminiques et de vêtements serrés, le fait de garder une température de douche normale (ni trop chaud, ni trop froid).
On devra également apprendre à gérer son état de stress pour réduire les poussées d’urticaire.