L’infection urinaire est l’une des maladies les plus fréquentes du globe. Plusieurs personnes contractent une cystite…ou une urétrite au moins une fois dans leur vie. Elle peut d’ailleurs être à l’origine de plusieurs autres pathologies et affections organiques créant ainsi un état de santé précaire chez les personnes qui font la maladie.

La bactérie Eschirichia Coli est dans 80 % des cas, responsable à la fois des infections urinaires. Que retenir de l’infection du système urinaire ? Voici l’essentiel à savoir sur cette pathologie.

Infection urinaire : qu’est-ce que c’est ?

Les maladies du système urinaire sont très fréquentes en milieu hospitalier (elle fait partie des infections nosocomiales les plus fréquentes). Plus de 30 % de patients sont diagnostiqués comme souffrant d’une infection urinaire. Il s’agit en clair d’une pathologie de l’appareil urinaire dans son ensemble caractérisée très souvent par des brûlures ou douleurs au moment de l’émission des urines. Les organes du système urinaire touchés ici sont la vessie (cystite), l’urètre (urétrite), la prostate et les reins.

Il existe trois types d’infection urinaire en tenant compte des organes touchés par cette pathologie. Il s’agit en fait de :

  • L’urétrite

Il s’agit là d’une infection de l’urètre, ‘est à dire ce conduit qui permet l’évacuation des urines de la vessie au méat urinaire. L’urètre est donc très souvent touché par une IST ou infection sexuellement transmissible et là on parle d’urétrite qui est aussi une infection de l’appareil urinaire.

  • La cystite

C’est la plus connue de toutes les infections du système urinaire féminin (environ 45 % de femmes sont passées par là). L’agent pathogène ici n’est rien d’autre que la bactérie Escherichia Coli, et l’infection touche la vessie, organe de l’appareil urinaire qui sert à stocker les urines.

  • La prostatite

La prostatite ou inflammation de la prostate (organe de l’appareil urinaire situé juste en dessous de la vessie) est aussi classée parmi les maladies sexuellement transmissibles. Elle est causée par une bactérie après un rapport sexuel par voie anale, mais chez le sujet âgé mâle elle est due à une infection des urines.

  • La pyélonéphrite

Il s’agit ici d’une infection des reins ou du bassinet rencontrée chez l’homme, la femme (femme enceinte plus fréquemment), l’enfant (souffrant d’une malformation de l’urètre). La pyélonéphrite est la résultante d’une infection bactérienne, d’une malformation de l’urètre ou d’une cystite résistante, non ou mal traitée.

  • L’orchite

L’orchite est un trouble génito-urinaire qui affecte les testicules. Elle peut être diagnostiquée de souche bactérienne ou virale (dans ce cas, on parle de virus des oreillons) selon les cas, même si la prévalence est beaucoup plus de souche virale.

Les symptômes de l’infection du système urinaire

L’organisme humain est très bien constitué si bien que lorsqu’il détecte un corps étranger, il le signale. Concernant les cystites, les signes annonciateurs concernant cette maladie sont assez divers et se manifestent en fonction des organismes. Toutefois, les personnes d’un âge avancé ne présentent presque plus de symptômes permettant d’identifier une infection urinaire. Par ailleurs, il faut noter que les symptômes peuvent différencier selon que la pathologie touche l’un ou l’autre organe de l’appareil urinaire. Les manifestions d’une infection du système urinaire sont :

Pour la cystite et l’urétrite :

  • Brûlure ou forte douleur lors de la miction ou en urinant
  • Envie constante d’uriner en journée et même la nuit
  • L’hématurie ou présence du sang dans les urines
  • La pollakiurie (Source)
  • Urine trouble et fétide
  • Troubles digestifs (surtout pour les personnes âgées)
  • Pesanteur au niveau du bas-ventre et des douleurs lombaires

Pour la prostatite :

  • Une fièvre élevée (plus de 38°) accompagnée des frissons
  • Difficultés à faire pipi ou à uriner
  • Ecoulement purulent ou présence du pus au niveau du méat urinaire
  • Urines troubles et nauséabondes
  • Douleurs articulaires (cas de la prostatite aiguë)

Pour la pyélonéphrite :

  • Fièvre élevée accompagnée de frissons
  • Vive douleur au niveau du bas du dos…ou des organes sexuels
  • Vomissement et état général altéré
  • Manifestation des symptômes de la cystite

En outre, l’infection Escherichia Coli ou cystite peut se manifester différemment chez les enfants. La symptomatologie chez ces sujets plus jeunes se caractérise par de la fièvre, des pleurs au moment de la miction, une énurésie ou simplement des maux de ventre. Chez les nourrissons ou les nouveau-nés, on peut également observer quelques symptômes bien que très peu visibles. Il s’agit principalement du refus de s’alimenter, la fièvre et les troubles gastro-intestinaux. 

Les origines de la maladie

Les causes d’une infection urinaire sont connues. Les urines sont certes stériles, mais représentent un excellent milieu de culture pour les bactéries responsables de cette pathologie. L’escherichia coli est la principale bactérie responsable des infections du système urinaire (plus de 70 % des cas). Il s’agit d’une bactérie du tube digestif ou entérobactérie à bacilles Gram négatif présente dans l’organisme des humains et même des animaux. Outre la bactérie E. Coli, d’autres agents pathogènes sont diagnostiqués notamment :

  • Proteus mirabilis
  • Gonocoques
  • Klebsiella
  • Staphylococcus saprophyticus
  • Chlamydiae

De ce fait, les viandes peuvent constituer des moyens de contamination de la bactérie E. Coli lors du dépeçage, de la manipulation inadaptée par des personnes infectées ou lors de la consommation des viandes pas suffisamment cuites. L’alimentation est donc à contrôler, car la consommation des produits laitiers non pasteurisés ou crus, les fruits contaminés, des viandes pas très bien cuites…bref les aliments infectés et/ou le contact avec les excréments humains vous exposent à cette infection à E. Coli.

En outre, chez les femmes, la contamination est plus accentuée du fait de l’extrême proximité du méat urinaire de l’anus. De ce fait, lorsqu’une femme s’essuie de l’arrière vers l’avant, l’infection entérobactéries (E. Coli, Proteus mirabilis etc.) est inévitable. L’urètre de la femme étant assez court (moins de 4 cm), les bactéries atteignent rapidement la vessie. De plus l’utilisation des tampons et des diaphragmes expose les femmes à cette pathologie du système urinaire.  

Chez les hommes, les origines de la maladie sont liées à l’activité sexuelle  de ces derniers. Les rapports par voie anale sont aussi cause des infections Escherichia. Aussi, pour les hommes d’un âge avancé, les troubles urinaires sont très souvent l’origine de l’infection. L’hypertrophie de la prostate peut aussi être considérée comme agent déclencheur de ces infections. Chez les enfants, l’infection urinaire est très souvent le résultat d’une malformation anatomique de l’appareil urinaire.

Traitement et prévention

La bonne nouvelle est qu’il existe plusieurs solutions pour guérir une infection urinaire. Le traitement de cette pathologie consiste soit en une thérapie de courte durée, soit en une thérapie de longue durée. La thérapie des maladies infectieuses de l’appareil urinaire (Coli Entero etc.) est généralement médicamenteuse. Dans le cas d’une cystite, la prise des antibiotiques prescrits par le médecin après un diagnostic et un examen minutieux dans un laboratoire ou à l’institut pasteur, vous soulage de la maladie.

Par ailleurs, c’est sur la base d’un antibiogramme que le médecin vous prescrit la molécule appropriée pour le germe responsable de l’infection afin d’éviter des cas de résistance antibiotique. Il peut vous mettre sous antiseptique urinaire, antibiotique en monodose ou associé à une autre molécule pendant quelques jours ou semaines. Le traitement peut s’étendre sur plusieurs semaines voire des mois en cas de pyélonéphrite aiguë, de cystite persistante et bien plus encore. Vous pouvez également recevoir comme traitement, des antibiotiques par voie  intraveineuse selon les cas.    

Toutefois, la prévention des infections du système urinaire reste à recommander. Il est important d’adopter une hygiène alimentaire et corporelle irréprochables. L’utilisation des préservatifs ou condom est vivement conseillée lors des rapports sexuels par voie vaginale (en cas de suspicion) ou anale avec votre partenaire.    

Informations pratiques

La meilleure façon de ne pas vous retrouver chaque fois avec une infection des voies urinaire, vous devez absolument prendre certaines précautions. La contamination est l’un des points non négligeables et ce fait, vous devez tout faire vous prémunir. Vous devez :

  • boire suffisamment d’eau par jour (2 litres)
  • ne pas retenir les urines longtemps et vider complètement votre vessie
  • Pour les femmes, adoptez de bon geste après les selles (essuyez-vous de l’avant vers l’arrière)
  • Ne retenez pas les excréments et allez à la selle dès que possible
  • Evitez les sous-vêtements synthétiques  
  • Faire pipi rapidement après chaque rapport sexuel
  • Evitez les vêtements trop taillés ou trop serrés

En cas d’observation des symptômes, consultez immédiatement votre docteur pour une prise en charge immédiate. De plus, la prise des médicaments doit se faire suivant l’ordonnance de votre médecin.

L’infection urinaire est fréquente beaucoup plus chez les femmes. Au moins deux françaises sur trois ont eu une cystite, une infection entérobactérie très répandue et représentant les 80 % des infections du système urinaire. Un diagnostic et des examens précis (ECBU, bandelettes urinaires etc.) permettent d’identifier le germe responsable de la pathologie, y compris la molécule adaptée pour l’éliminer (antibiogramme). Toutefois, il est possible de pouvoir prévenir ces infections en ayant une hygiène de vie de qualité, une alimentation saine et une hygiène intime irréprochable.